conseil jardinages

La taille des rosiers

La période

Tailler pour éviter que le rosier se dégarnisse de la base, renouveler les pousses pour assurer une floraison exceptionnelle tous au long de l’année. Mars est la meilleure période pour effectuer la taille des rosiers, qu’ils soient arbustif, tiges ou grimpants. Les derniers grands gels sont passés, si les journées ont été relativement douces, les bourgeons ont démarré, donc le risque de se tromper est plus faible. De plus la taille tardive évite le risque de maladie grâce à une cicatrisation rapide des plaies.
Le Potager de Villandry allie légumes et fleurs, dont de nombreux rosiers.

Règles générales

  • Toujours utiliser un sécateur bien affuté, le désinfecter avec de l’alcool à brûler avant de passer à un autre rosier.
  • Prendre le temps d’observer ce que la taille de l’année précédente a donné afin de ne pas refaire les mêmes erreurs.
  • Rechercher une forme harmonieuse et un port équilibré non désaxé.
  • Supprimer le bois mort, les brindilles inutiles, les branches noircies par des chancres.
  • Ne jamais mettre les déchets de taille au compost.

Les rosiers-buissons et les rosiers-tiges

  • Eliminer les gourmands qui partent en dessous du point de greffe, ils comportent 7 feuilles au lieu de 5 pour les bonnes branches.
  • Couper les vieilles branches principales à la base du rosier afin de ne garder que 3 à 7 branches formant un gobelet laissant le centre du rosier aéré.
  • Rabattre les tiges principales gardées, faire une coupe nette à 3 mm au-dessus du troisième œil en partant du bas, avec une inclinaison à l’opposé du bourgeon afin que l’eau de pluie ne ruisselle pas sur cet œil.

Enfin, si votre rosier est très vigoureux, c’est-à-dire que chaque année il produit des pousses montant à plus de 1.50 m du pied, il faut rabattre les tiges principales à 5 ou 6 yeux, car une taille sévère provoque une pousse proportionnelle.

Les rosiers grimpants

Même principes généraux que pour les buissons ou arbustifs, il faut garder les belles branches charpentières, renouveler si nécessaire, et les palisser à l’horizontale. De ces branches principales palissées à l’horizontale, il faut garder quelques branches secondaires (que l’on appelle parfois « poussier »), tailler ses dernières à 3 yeux, ce sont elles qui donneront les fleurs de l’été.

Les rosiers non remontants

Dans le cas des rosiers que l’on nomme « non remontants », c’est-à-dire qu’ils produisent une seule floraison magnifique en été, la taille est différente. La taille s’effectue en septembre, par un nettoyage des brindilles, des branches mortes ou malades, et la coupe des rameaux qui viennent de fleurir.

Les maladies et les traitements

Automne et hiver, après la taille d’entretien ou de propreté en novembre, à la chute des feuilles, après la taille de mars, traitement avec un produit à base de cuivre.

1 traitement après la taille de propreté en novembre :
Bouillie bordelaise, Bayer jardin, dose = 250 grammes pour 10 litres
1 traitement pendant l’hiver (période douce en janvier)
avec de l’hydroxyde de cuivre, Héliocuivre, dose = 40 ml pour 10 litres
1 traitement après la taille de mars, bouillie bordelaise, Bayer jardin, dose = 250 grammes pour 10 litres

L’oïdium du rosier

Maladie très fréquente, elle apparaît souvent au printemps et est causée par un champignon qui apprécie les premières chaleurs et l’humidité de notre région.
Prévention : éviter les fumures excessives au pied des rosiers, ne pas mouiller le feuillage lors des arrosages, choisir des variétés non sensibles à l’oïdium www.roses-anciennes-eve.com.

Traitement : dès l’apparition des symptômes (feutre blanc sur les feuilles).
Pulvériser du soufre mouillable (sauf si la température est supérieure à 25 °C), exemple de la marque Fertiligène, le soufre micronisé Naturen, à la dose de 75 grammes pour 10 litres d’eau.
Puis en préventif tous les 15 jours suivant les conditions météo et la sensibilité des rosiers, un produit à base de silice comme le purin de prêle, dose de 0,5 litre de prêle pour 10 litres d’eau en pulvérisation.

Maladie des tâches noires

C’est une maladie assez répandue, causée par un champignon, qui va se développer lorsque les conditions climatiques sont humides du printemps à l’automne. Des tâches noires apparaissent en même temps que le jaunissement des feuilles, elles deviennent sèches et tombent prématurément. Une des solutions préventives est de fortifier la plante pour qu’elle résiste seule aux maladies, pour cela il faut pulvériser fréquemment du purin d’ortie dilué à 15 %.

Traitement : à partir de juin, il faut traiter tous les 15 jours ou plus si le temps est sec, en alternant des produits à base de cuivre (bouillie bordelaise), de silice (purin de prêle) ou d’extrait de plante.
On peut conseiller le fongicide préventif à base d’huile essentielle de fenouil, HF Hector, www.hector-produits-naturels.com, dilué 40 ml de HF dans 10 Litres d’eau à renouveler tous les 10 jours.

Pucerons

Heureusement, les pucerons ne sont pas trop friands des rosiers de Villandry (ils préfèrent les pommiers), mais quelques fois, nous observons des colonies de pucerons verts sous les boutons de roses.
Lorsque le foyer de pucerons est peu important, que les feuilles ne sont pas enroulées, il est possible de nettoyer les tiges avec simplement un jet d’eau pour faire tomber les insectes piqueurs. Le savon noir, que l’on trouve en jardinerie, dilué à 3% avec de l’eau est aussi efficace.
Pour lutter contre ces ravageurs, il faut trouver un adversaire à sa hauteur, la coccinelle. Commandé directement sur Internet, les sachets de larves de coccinelles européennes sont reçus par la poste sous 48 à 72 heures. Nous les disposons dans un petit sachet en toile de jute sur une branche infectée, et attendons le résultat. Les larves engloutissent 100 à 120 pucerons par jour pendant 4 semaines, une fois adultes, elles vont se reproduire et pondre sous les feuilles de rosier pour recommencer un cycle.