Les jardins pas à pas

Le bois

Situé en hauteur par rapport aux jardins, le bois occupe environ 9 hectares. Il est agréable de s’y promener et il permet de bénéficier d’une vision très différente sur les jardins que l’on aperçoit, en contrebas à travers la couverture végétale.
Depuis le bois, les visiteurs peuvent observer l'ensemble du jardin et voir le village de Villandry avec son église romane du XIIe siècle.
Une percée dans les feuillages laisse apparaître le jardin. D'ici, la vue est imprenable sur le salon de musique.
Le bois est un écrin de verdure pour le domaine de Villandry. Il recouvre le côteau.
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Lorsque l’on pense à Villandry, ce sont le château et les jardins qui viennent immédiatement et exclusivement à l’esprit. Il ne faut pas oublier que Villandry est un domaine seigneurial qui ne saurait exister sans une forêt. En effet, une forêt assure une ressource naturelle pour la construction et le chauffage ; elle est aussi une réserve de gibier, la chasse étant l’apanage du seigneur. Ainsi, la présence d’un bois est déterminante pour établir une demeure seigneuriale quelque soit l’époque et s’il n’est pas le seul facteur qui explique l’implantation de la châtellenie de Colombiers au XIe siècle puis son rachat par Jean Breton au XVIe siècle, le bois a été l’un des arguments qui a contribué à l’existence du château de Villandry, de ses jardins et de son village.

Le bois actuel s’étend sur près de 9 hectares. Son implantation est proche de celle du XIXe siècle dont témoigne le plan cadastral commandé par Pierre Laurent Hainguerlot. On peut y voir longeant le mur de l’Orangerie, « le clos des Gaudinières » d’une surface de 3 hectares traversé de quatre allées rectilignes, qui a été pendant plusieurs décennies le seul souvenir du bois de Villandry. En 2024, Henri Carvallo, actuel propriétaire du domaine, a pu adjoindre la parcelle identifiée sous le nom du « coteau du Château » d’une superficie de 6 hectares.

Que signifie le terme « gaudinière » ?

Le terme « gaudinière » est issu du germain « waldia » devenu « gaudia » puis « gaudin » qui a donné naissance au terme « gaudinière ». « Waldia » signifie la forêt ou la petite forêt ; « gaudin » désigne lui en ancien français un terrain boisé. On peut aussi croiser l’orthographe « godinière », terme qui désigne un bocage. (Source : CNRTL)

La cadastre napoléonien commandé par Pierre Laurent Hainguerlot montre le domaine de Villandry tel qu'il était au XVIIIe siècle après les transformations apportées par le marquis de Castellane dont les jardins à la française et le bois.

La promenade dans le bois permet de sortir des sentiers battus et de profiter d’une vue panoramique sur les jardins, différente de celle qu’offre la terrasse du donjon médiéval. L’opposition entre la nature sauvage et les jardins, haut lieu de la nature domestiquée y est soulignée.
Le bois a été agrémenté en 2003 d’un belvédère en bois que l’on rejoint par un sentier pentu mais charmant, sous le couvert des grands arbres.

Au printemps 2021, cinq ruches ont été installées dans les jardins de Villandry, sur une terrasse aux abords de la forêt, par l’apiculteur Michael Preteseille (Le Rucher de la Dame Blanche).

Composition botanique du bois du château de Villandry

La partie boisée du domaine fait partie d’un ensemble plus étendu dénommé la « forêt de Villandry ». Située sur un plateau qui culmine à une altitude de 98m, elle domine le château et les jardins. Dans son sol acide (podzolique) régulièrement saturé en eau (hydromorphe) poussent des tilleuls, des chênes, des érables, des charmes, des hêtres, des acacias et des pins introduits plus tardivement sur un petit morceau de la parcelle.